le maroc à vélo

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Topo route

Mercredi, avril 26th, 2006

Mon carnet de note est mon confident, mon ami, mon défouloir et mon tableau de bord :

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de gauche à droite : mois, kilomètres, lieu d’arrivée de la journée, atltitude actuelle, vitesse moyenne, vitesse max, temp° mini/maxi, durée, ascension (m), descente (m), puissance moy, puissance max, altitude maxi, temps.
total 1538 km
moyenne par journée pédalée : 66 km/j
moyenne sur tout le voyage : 15,5 km/h
Vitesse maximum : 75,5 km/h
Poids embarqué : environ 30 kg
poids vélo : 17 kg
Crevaison : 0
Casse : porte bagage avant (chrsitophe et moi)

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Haut et Moyen Atlas

Mardi, avril 4th, 2006

Le Haut Atlas. Rien que le nom effraie Mitch !

Les informations que nous glanons promettent des journées difficiles : « Là-bas, il n’y a rien, que des montagnes ! Tu vas trouver de la neige, des pistes défoncées et de la boue. Et puis ça monte à plus de 3000. » Nous ne sommes pas rassurés mais nos sacoches remplies de courage, nous affrontons les premières montées en quittant Goulmina. Nous sommes invités à boire un thé par un couple de Français (surnommés Papy et Mamy) après 10 kilomètres de route. Nous décidons de ne repartir que le lendemain. Puis nous repoussons l’échéance de nouveau. Mardi, ça y est, enfin nous sommes sur la route. La piste est bonne, quelle heureuse surprise ! Mieux, nous retrouvons le goudron 40 kilomètres plus loin…Décidément, les Berbères ne connaissent pas leur région ! En quelques jours nous venons à bout du Haut Atlas, en passant à 2700 mètres. Nous nous enfonçons ensuite dans les versants verdoyants du Moyen Atlas. Quel spectacle ! Mais, paradoxalement, c’est ici que les pentes nous feront le plus souffrir.

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Au hasard des ruelles d’un ksar, je me rappelle les conseils donnés par mon « prof » de photo.

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Chez « Papy et Mamy ». Ils construisent une auberge qui va devenir, à coup sûr, un gîte incontournable.

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Notre route s’enfonce au milieu de ces gorges.

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Pistes et montagnes pelées d’aridité dans le Haut Atlas.

Le luxe ce soir ! Une baraque de pierres en guise de campement.

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Ici, c’est tellement pauvre que les femmes ne possèdent pas d’ânes pour transporter l’herbe. Alors elles le font elles-mêmes. Je pense aux manifestations en France qui dénoncent la précarité de l’emploi.

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Agoudal, 2500 mètres d’altitude. Des femmes lavent leur linge.

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A l’abri du vent et du soleil grâce à Mitch ! Les dattes sont nos seules sucreries mais on ne s’en lasse pas !

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Juste avant Imilchi.

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Nous descendons le Moyen Atlas. On se croit en Savoie. Le nouveau cycliste, c’est Peter…toute une histoire ! Pour les curieux, cherchez dans la page « Sud Lipez » d’Amérique du Sud (Bolivie).

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Campement au bord d’un ruisseau. Les jolies colonies de vacances, merci papa merci maman…

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Lac Bin El Ouidane, un paradis méconnu…

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Beni Mellal

Mardi, avril 4th, 2006

Lundi 3 avril, 21h. Adossé à un lit dans l’ hôtel Saadâ, je prends mon carnet de notes pour y laisser quelques traces de ma journée.

Ce matin, le réveil fut dur. Nous avons dormi dans un endroit somptueux au bord d’ un lac mais des centaines de crapauds nous ont tenu compagnie en coassant toute la nuit. Les regonflages réguliers, en pleins songes, de mon matelas crevé, ne m’ ont pas aidé à récupérer de la journée de vélo. Pour couronner le tout, une bonne tourista m’ a rappelé les joies du camping sauvage… Mais le soleil est là, nous avons de la route et surtout un col à franchir. Alors je range mon matelas, mon sac de couchage, ma tente et je chauffe une gamelle d’ eau pour le petit déjeuner. Café en poudre, lait en poudre, pain et confiture maison. Je traîne une petite théière dans mes sacs mais j’ ai fait une overdose de thé à la menthe…Ensuite, il faut que tout tienne dans les sacoches. Le réchaud s’ ajuste dans la gamelle, le beurre dans la théière. Le sac vert c’ est tout le sucré, le noir les pâtes et le riz, le jaune les épices, et ainsi de suite. Tout est méthodiquement rangé.

C’ est avec peu de motivation que je mets les pieds sur les pédales ce matin. Je me sens faible et la chaleur m’ accable. Mais le paysage me donne un peu de courage. Aujourd’hui c’ est de la descente jusqu’ à la plaine quelques 500 mètres plus bas mais il faut d’ abord franchir un col dont la hauteur nous est encore inconnue…Dans un rythme tenant du réflexe, je monte. Christophe me suit et nous faisons de nombreuses pauses. Nous n’ en revenons pas ! Pourquoi cette route monte-t-elle autant ? A 13h et après trois heures d’ acharnement, nous passons le col à 1400 mètres. Ce n’ est pas haut, comparé aux 2700 mètres de jeudi, mais la fatigue et la chaleur compliquent la tâche. Pause midi à l’ ombre de chênes verts. Riz, olives fraîches et thon mais pour moi le riz suffit…je tente de me soigner. Après une courte sieste, c’ est l’ heure de la descente. De 1400 mètres, nous tombons directement à 600 mètres en seulement 15 kilomètres !

C’ est le bonheur et une belle récompense à nos efforts. Le Haut Atlas et Moyen Atlas sont maintenant franchis. Je vois ses contreforts dans mon rétro et j’ éprouve déjà de la nostalgie depuis la route polluée qui m’ emmène à Beni Mellal (axe Marrakech - Beni Mellal).

Cette ville nous accueille avec indifférence. Nous sommes perdus et n’ avons plus l’ habitude de la « civilisation ». Le bruit m’agresse, la pollution me fait tousser et mes yeux se perdent dans cette opulence de gens et de béton. La nature me manque déjà. Christophe trouve un hôtel. A peine arrivé, je fonce sur Internet prendre des nouvelles. Voilà une semaine que je suis coupé de la France (en partie) et j’ ai l’impression que ça fait un mois. Je m’ attends à une profusion de mails et commentaires. C’est toujours moins qu’ espéré mais c’est déjà très bien.

Campement au bord du lac.

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Un des coupables de notre insomnie.

Rencontres, encore et encore.

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Descente…

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Route de Beni Mellal. Pollution, trafic, bruit…C’était bien, la montagne.

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