L'amérique du sud à vélo

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La loose en Uruguay (première partie)

Lundi, janvier 10th, 2005

Ou comment se retrouver sur la côte d’ azur argentine en une nuit? (par Pauline)

Très simple : il suffit d’ embarquer à la gare routière de Buenos Aires en direction de Punta del este (Uruguay) sans s’ effrayer de la transhumance de la middle class qui a lieu chaque année en cette période de vacances scolaires puisque nous sommes au mois de janvier. Puis, il faut seulement très mal dormir dans le bus et débouler en plein cagnard  sur une plage bordée d’ hôtels où des arbustes locaux rêvent à des forêts. Chercher un hôtel à moins de cinquante dollars la nuit, les auberges de jeunesses n’ étant plus qu’ un vague souvenir. Se diriger ensuite dans une des rues polluées de la ville-village-centre-zone industrielle en direction opposée de la plage en espérant la trouver. Atterri par simple curiosité dans une réunion de l’ église des rois de dieu à côté du supermarché intitulé El dorado, le tout à l’ heure du thé histoire de se remettre d’ une petite insolation. Manger des churros qu’ on sait pas qu’ ils ont été fourrés à la confiture de lait et  tacher le seul tee-shirt qu’ on avait pour trois jours. Rire de la chicholina  du coin aux talons  compensés en bois  qui provoque des  accidents au carrefour à l’ angle du Mac Donald. Terminer avec un récital d’ opéra donné à la cathédrale par Juan Carlos Echeverry jeune colombien ténor de l’ opéra de Paris (si si je vous jure) rencontré dans l’ avion. Passer la journée du lendemain à la plage avec lui et son cousin.

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Cathédrale de San Fernando de Maldonado (Punta del Este, Uruguay).

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Juan Carlos Echeverry avec son beau costume et sa raie sur le côté.

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Juan (sans  son costume !) et Pauline posent pour un futur roman photo brésilien.

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Plage apocalyptique de Punta del Este, Uruguay (Pauline ne le sait pas encore mais un coup de soleil la guette.

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Au fond, Punta del Este et ses immeubles…

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MOLI, de Seclantas à San Carlos, 4 jours, 120 km !

Mercredi, décembre 1st, 2004

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Voici l’ histoire de Moli.
Nous rencontrons un couple d’ Australien (Jodi et Josh) avec qui nous décidons de faire un bout de chemin ensemble. Dans la soirée, nous installons notre campement non loin du petit village de Seclantas et je nourris un chien avec une petite boîte de carne (viande).Le lendemain matin, nous découvrons au pied de nos tentes le chien que j’ai nourri la veille (nous le baptiserons Moli). Moli semble heureux de nous voir sortir de la tente et nous fait la fête à tous les 4.

Au moment de partir, Moli inspecte les lieux pour manger les derniers petits restes de notre petit-déjeuner. Nous prenons ensuite la route tous les 4 et Moli court devant comme pour nous indiquer la route. Josh fait la course avec lui et Moli ne lâche pàs, il reste devant ! Il passe toute la journée avec nous et lorsque nous installons notre nouveau campement au fond d’ un champ, Moli s’ effondre de fatigue et dort à côté de la tente de Jodi et Josh. Il passera la nuit à surveiller nos vélos et tentes. Au petit matin il fait la fête aux premiers levés.

En tout, il restera 3 jours avec nous, à courrir joyeusement devant nous, à chasser les oiseaux, à prendre des bains dès qu’un petit ruisseau se présente et à nous défendre face à tous les chiens qui se présentent devant nous.
Nous nous attachons à lui et souhaitons le garder avec nous… Nous essayons alors de lui installer une petite cabane sur la remorque de Jodi mais en vain… Moli préfère courrir. Nous savons que lorsque la route sera meilleure, il ne pourra plus nous suivre… nous décidons donc de lui faire comprendre qu’il doit retourner à Seclantas. Rien à faire il nous suit de loin et 1 heure plus tard il nous rejoint la tête basse et ne comprenant pas pourquoi nous agissons comme cela avec lui…

Arrivée à Angastacos (le 3º jour de voyage avec lui), nous demandons à une dame de l’enfermer chez elle, juste le temps pour nous de partir.

Nous sommes triste de ne plus le voir courrir avec  nous…

2 jours plus tard, à Cafayate, nous rencontrons un couple d’ Allemands qui ont pris la même route. Ils nous expliquent qu’ un chien les a suivi…
C’ était Moli !!!!!!!! il aura parcouru 120 km en 4 jours avec des Français, des Australiens et des Allemands.

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1º jour Moli inspecte les lieux à la recherche des restes de notre petit-déjeuner.

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Moli 1 - Josh 0, Moli restera toujours devant…

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Personne d’ autre que nous ne pouvait approcher nos vélos !

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Toujours devant

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Toujours là, mais si regardez bien!

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Dernier soir avec Moli… snif

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De Salta à Piedro del Molino, de 1000m à 3348m : trois jours d’ascension.

Jeudi, novembre 25th, 2004

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Au départ de Salta, nous sommes heureux d’avaler 30km de descente en direction des Andes. Le vent dans le dos, cette superbe route n’est qu’une formalité ! Puis nous nous engageons sur un chemin peu  prometteur… Ce chemin, caillouteux et poussiéreux, nous contraint à réduire notre vitesse de croisière à seulement 7km par heure. A 1000m d’altitude, du courage plein les mollets, nous entamons la route qui mène au col de Piedro del Molino à 3348m d’altitude en deux jours (normalement…). Nous emportons des provisions dans nos sacoches espérant naïvement que nous nous réapprovisionnerons arrivés au col.
1° jour

La première journée d’ascension se passe tranquillement et nous sommes surpris de ne pas tant souffrir de l’altitude et de la montée. Nous campons au milieu de la vallée, au bord d’un ruisseau et en compagnie de trois chevaux. Au programme du lendemain : le fameux col (nous espérons y parvenir en fin de journée).

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2° jour

Après deux heures de montée, nous découvrons que notre carte n’est pas précise et qu’il sera impossible d’atteindre les 3348m le soir… Nous devons impérativement faire des provisions plus conséquentes mais hélas il n’y a rien ici, seulement quelques paysans qui se partagent les lopins de terre exploitables. Même le soit disant village de « el Maray » ne nous permet pas d’acheter quelques provisions. Nous pouvons tenir jusqu’à demain à Piedro del Molino et nous continuons alors notre route après un léger repas dans ce minuscule village. Nous montons toute l’après-midi et campons le soir au beau milieu de la montagne qui nous offre cette magnifique vue :

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3° jour

A la montagne se substitue un champ de cactus :

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Nous partons de bonne heure et après 20 minutes d’efforts, nous faisons une pause forcée, Virginie a crevé ! Je consulte notre carte aléatoire : à priori il reste 13km jusqu’au col.

Trois heures et 18km plus tard nous venons à bout du col et je rêve d’un empanada (de beignet fourré aux légumes ou à la viande) et d’un coca bien frais (désolé pour la pub mais dans ces cas-là…). Hélas, il n’y a rien ici, seul un panneau rivalise de fierté avec un sanctuaire. Un couple de belges nous offre une petite boîte de biscuits (ils ont eu pitié).

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on voit sur cette photo la route que nous a mené jusqu’au col.

Nous reprenons la route, déçus de ne pas avoir eu un petit remontant après tous ces efforts ! Le paysage est superbe, on se croirait au milieu de la vallée enchantée de Walt Disney tant les couleurs sont chatoyantes et les formes des montagnes surprenantes. J’aperçois une petite maison mais ce n’est pas Mickey mais Pablo, le gardien du parc qui nous accueille. Une bonne ration de riz me permettra de tenir jusqu’à ce soir. Les provisions sont quasi à sec mais heureusement nous repartons avec le plein d’eau.

  • De Piedro del Molino à Seclantas : la descente d’enfer ou presque !

Pablo confirme qu’il ne reste que 30km de descente jusqu’à Seclantas et que l’après-midi suffira largement pour rejoindre ce hameau. Erreur fatale: ne jamais écouter les conseils d’une personne qui ne fait pas de vélo. La route, composée de sable et en forme de tôle ondulée, est tellement difficile que nous ne dépassons même pas les 4km par heure et ce, en descente ! Huit heures minimum sont nécessaires pour arriver à Seclantas, au lieu des trois heures prévus.

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Il est 15h, nous sommes en plein milieu d’un désert de cactus, il nous reste un litre d’eau et quelques grains de riz. Nous cherchons en vain un coin d’ombre pour nous rafraîchir. Le sable qui se cache sur la route nous fait tomber dans les descentes et nous oblige à pousser le vélo dans les montées. Je m’imagine couper des cactus pour récupérer de l’eau lorsque j’aperçois un camion, caché dans un nuage de poussière. Je jette mon vélo à terre pour lui barrer la route et implore au chauffeur de nous emmener jusqu’au village suivant. En 1 heure nous arrivons enfin à Seclantas et dévalisons un supermarché pour nous réapprovisionner.

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