2006

...lecture par année

 

Hussen

Jeudi, mars 16th, 2006

Perdu entre Igherm et Tata, rencontre d’Hussen, mercredi 15 mars 2006.

Hussen va à l’école le matin et l’après-midi, il garde les moutons de son père à 40 km de son village (Tata). Il est seul, s’ennuie un peu mais la vie est comme ça. Un jour il entend ses chiens aboyer et voit deux fous, sur des vélos chargés comme des ânes, s’approcher de sa baraque de pierres. Ces étranges touristes lui demandent s’ils peuvent se mettre à l’abri du vent et du soleil derrière sa maison afin de cuisiner un repas. Hussen est timide et son maigre Français n’arrange pas la conversation. Alors il répond oui à tout ce qu’il ne comprend pas. Il partage les pâtes de ces deux français. Il en sait un peu plus maintenant : ils viennent d’Agadir et restent au Maroc pour un mois. Il observe, assis à côté d’eux, les moindres gestes de ces étrangers et s’émerveille de voir qu’ils font du thé à la marocaine. Hussen aime bien les photos mais n’ose pas demander quoi que ce soit. A l’école et à la télé, on lui apprend à respecter les touristes et à ne pas les “ennuyer”. Mais le Français au chapeau lui propose une photo, pire il lui tend son appareil en le laissant prendre ce qu’il veut. Hussen mitraille tout ce qui bouge : son chien, ses chèvres, les deux fous et sa maison. Il rend ensuite l’appareil avec le meilleur sourire qu’il puisse faire.


Voici les photos d’Hussen :

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Premier jour !

Jeudi, mars 16th, 2006

Petite balade dans Agadir ce matin afin de changer quelques sous et de se renseigner (mal mais on ne le saura que plus tard) sur la route qui mène au parc Massa. 25 km plus tard : un coup de soleil sur chaque bras… comme un bleu ! Tajine (encore un) dans une gargote au bord de la route. Une vingtaine de plats sont remplis à ras bord et mijotent sur un feu de braise. Nous choisissons le nôtre et le savourons avec les mains et du pain. Sieste, bien sûr ! Au réveil, un homme (El Mahoud) avec une barbe faisant concurrence à l’ abbé Pierre, nous offre des pommes malgré notre refus. Quelques minutes plus tard, il revient avec du thé, du pain et de l’ huile d’ Argan. Je suis stupéfait par la bonté de cet homme qui ne possède rien, ne parle pas un mot de français et prend plaisir à simplement boire du thé avec nous en échangeant regards et incompréhensions. Pour la soirée nous trouvons, un peu par hasard, l’ accès au parc Massa (faune aviaire impressionnante) mais surtout un superbe endroit pour bivouaquer.

La route de Tiznit c’ est par où ?

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La maison de El Mahoud.

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Hum ! On va prendre tout droit.

Couché de soleil du premier soir… ça promet !

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En guise de télé…

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Paris:Agadir 2h30

Dimanche, mars 12th, 2006

L’avion permet de traverser le monde en quelques heures et de nous parachuter d’une culture vers une autre en un saut. Le temps d’acclimatation est inexistant et il est impératif (pour moi) de prendre du recul et de trouver sa place dans ce “nouveau” monde. Le vélo me permet aussi de prendre ce temps là. Lentement, au rythme de mes coups de pédales, je découvre la ville et son centre touristique, puis les quartiers résidentiels, viennent ensuite les quartiers pauvres et enfin la campagne. J’observe les gens, leurs habitudes, je m’arrête discuter avec un, demande ma route, bois un thé avec un autre. J’écoute les musiques, les bruits, les cris, les discussions (d’ailleurs l’arabe c’est pas simple ! même avec assimile vite…). Je sens les odeurs provenant des gargottes du bord de route, les pots d’échappement, les décharges, les fleurs dans les champs. Tous mes sens sont en éveil et la discrétion du vélo me permet d’arriver comme comme un chat devant un trou de souris.

Nancy (3°C), mitch dans le carton, relay me donne les derniers conseils pour ce voyage !

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Agadir (20°C) quelques heures plus tard la vue depuis mon hôtel.

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